Parmi les 85 kg de matériel embarqué, l’instrument ChemCam, pour Chemistry Camera, qui utilise l’analyse spectroscopique sur plasma induit par ablation laser, ou Libs (Laser Induced Breakdown Spectroscopy). Cette technologie consiste à produire un plasma, gaz chaud composé d’atomes, d’ions et d’électrons, en focalisant un faisceau laser sur la matière à caractériser, ici des roches martiennes situées entre 2 et 7 mètres autour du Rover. En effet, l’énergie apportée localement par une impulsion de ce laser permet de vaporiser instantanément une petite quantité de roche et de la porter à plus de 10 000°C.
L’analyse de la lumière rétro-émise par ce micro-plasma fournit alors la composition chimique recherchée grâce à deux mini-spectromètres. Ce procédé, étudié de longue date au CEA pour les besoins nucléaires mais jamais utilisé dans le domaine spatial, permettra de déterminer si la vie a pu exister sur Mars, de caractériser sa géologie, voire son climat. Le décollage est prévu le 26 novembre à 16h02 (heure française) depuis la base de lancement Cap Canaveral en Floride. MSL devrait fonctionner une année martienne, soit environ deux années terrestres.